Au Canada, comme ailleurs en Occident, l’obésité prend figure d’épidémie: 60 % des Canadiens de plus de 20 ans présentent un excès de poids. En fait, une minorité de gens ont un poids santé. La population s’alourdit d’année en année, enfants et adolescents compris!
Des risques graves pour la santé
À moins qu’il s’agisse d’un individu très musclé, on considère qu’une personne est obèse lorsque son indice de masse corporelle (IMC) est de 30 ou plus. Sans nous exposer aux mêmes dangers que l’obésité, l’embonpoint (soit un IMC de 25 à 29,9) présente toutefois des risques pour la santé. Un excès de poids ne cause donc pas seulement un inconfort et une baisse de l’estime de soi, il compromet aussi la santé et l’espérance de vie. Il augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire, le diabète, certains cancers et la cirrhose du foie, toutes des conditions susceptibles de provoquer un décès précoce. Parmi les complications découlant de l’obésité et qui affectent la qualité de vie, on retrouve les troubles de la vésicule biliaire, l’ostéo-arthrite, l’apnée du sommeil, la goutte et, même, la cataracte. Et plus les kilos s’accumulent, plus le ris que pour la santé augmente
Pourquoi grossissons-nous?
La réponse est à la fois simple et complexe. En quelques mots, la plupart d’entre nous
Consommons plus de calories que nous n’en dépensons. La nourriture est plus disponible et accessible que jamais, tandis que nous sommes plus sédentaires que nous ne l’avons jamais été dans l’histoire de l’humanité. Voyez comme c’est facile d’accumuler les kilos. En mangeant ne serait ce que cent ca bries de trop par jour, disons deux malheureux petits biscuits, nous pouvons prendre 4,5 kg (10 lb) chaque année, pour un total de 45 kg (100 lb) au bout de dix ans Ce qui est encourageant, cependant, c’est qu’il suf fit de dépenser 100 calories de plus parjour, en marchant ou en préférant l’escalier à l’as censeur, par exemple, pour perdre la même quantité de poids. Mieux encore, en disant non aux biscuits, on en perd davantage.
Selon le docteur David C. W. Lau, président d’Obesity Canada, l’obésité est un problème sociétal. Nous devons nous doter de nouvelles stratégies pour contrer les facteurs environnementaux et biologiques à l’origine de l’épidémie. La bonne nouvelle, explique le docteur Lau, c’est qu’une perte modeste, de l’ordre de 5 à 10 % du poids initial, peut offrir des bienfaits considérables pour la santé.
La surconsomniation doit cesser. Pour quoi y a t il des pâtisseries à chaque réunion de bureau pour attirer les gens? Il n’est pas nécessaire de manger autant ni aussi souvent Il nous faut également réintroduire l’activité physique dans notre quotidien. Un abonne ment officiel au gym, c’est bien. Mais pensez aussi à prendre la voiture moins souvent pour vos déplacements. Prenez plutôt le chemin de la piste cyclable. Et pourquoi ne pas prendre l’escalier au lieu de l’ascenseur, suggère t il encore. Bougez plus et plus souvent.
En ce qui concerne les enfants, la situation est plus urgente encore. «Les enfants et les adolescents souffrant d’embonpoint ou d’obésité sont maintenant atteints de maladies autrefois réservées aux adultes, comme le diabète et les maladies cardiaques. En fait, la génération des enfants d’aujourd’hui pour rait bien vivre moins longtemps que celle de leurs parents.
Le docteur Lau lance un urgent appel à l’action commençons à faire les choix santé qui s’imposent dans notre vie quotidienne et dans notre société. Le mandat d’Obesity Canada est d’améliorer la santé des Canadiens en faisant mieux connaître l’obésité et ses conséquences au moyen de la recherche, de l’éducation et de la conscientisation, et en faisant la promotion d’un style de vie sain. Le site Web d’Obesity Canada est en cours de construction.
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