La proportion mondiale de personnes âgées de plus de 60 ans sera de 21% en 2050. «Les conséquences du vieillissement de la peau peuvent être préjudiciables à la santé. Comprendre ce qui se passe lors de ce processus permettra de trouver des solutions pour aider la population âgée à rester en meilleure santé» dit Arnold Caplan, Directeur du département de biologie de l’université de Cleveland, collaborateur de la recherche chez l’Oréal.
Aujourd’hui, les chercheurs ne sont pas en mesure d’agir sur les causes. Le seul moyen de lutter est d’adopter des mesures de prévention et de protection. Au premier rang de ces mesures figurent celles qui concernent le vieillissement cutané photo-induit c’est à dire dû au soleil.
D’une manière générale, le vieillissement de la peau, plus ou moins précoce et plus ou moins marqué selon les individus, dépend de trois raisons :
1.Les facteurs génétiques : inéluctables, ils varient d’une personne à l’autre 2.Les facteurs environnementaux au premier rang desquels l’exposition solaire, les conditions atmosphériques, la pollution… 3.Les facteurs hormonaux, surtout chez les femmes au cours de la ménopause.
Le vieillissement photo-induit est de très loin le premier facteur en cause dans le processus de vieillissement cutané dû à l’environnement. Il est bon de rappeler que la lumière du soleil est composée de rayons qui vont des infrarouges, dont l’énergie est faible, aux ultraviolets, dont l’énergie est grande.
Ce sont eux qui peuvent pénétrer profondément dans la peau. Pour se donner une idée de ce pouvoir de pénétration, il suffit de constater qu’à une profondeur de plusieurs dizaines de mètres la mer ou la glace continuent à diffuser une lumière bleue provenant du spectre ultraviolet de la lumière solaire.
La peau, qui n’a pas la transparence de l’eau ou de la glace, arrête la partie de ces ultraviolets que l’on appelle les UVB. 90% des UVB sont en effet stoppés par l’épiderme, dont 70% par la couche cornée qui est la plus superficielle.
En ce qui concerne les UVA, qui transportent une énergie plus grande, 20% pénètrent dans le derme et sont responsables de dommages irréversibles. Ils altèrent les cellules et les structures essentielles à l’élasticité de la peau et empêchent progressivement les mécanismes de réparation physiologique d’agir.
Leur principal méfait est de provoquer des réactions chimiques qui libèrent ce que l’on appelle des radicaux libres oxygénés. Ces radicaux libres ont pris ces dernières années de l’importance dans l’explication du processus de vieillissement.
On peut les considérer comme les déchets du métabolisme cellulaire. Ils abîment toutes les structures qu’ils rencontrent (membranes cellulaires, lipides, collagène, élastine, etc…) aboutissant petit à petit à la perte de leurs fonctions biologiques et au vieillissement cutané. ...
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