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Le syndrome d’alimentation nocturne


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Se lever en pleine nuit et dans un demi-sommeil pour avaler une quantité importante
d’aliments, généralement à haute teneur en sucre et en gras, sans en garder presque
aucun souvenir au réveil, ce qui s’apparente parfois à du somnambulisme : tels sont les
signes de ce syndrome. Les personnes qui en sont affectées sont souvent anxieuses,
stressées ou colériques. Ce syndrome survient à tout âge et toucherait 5 % des enfants
obèses. Il concerne surtout les ados qui inversent leur rythme, sont somnolents la
journée et mangent la nuit, à l’abri de toute contrainte parentale sur les modes ou les
contenus alimentaires.

L’hyperphagie
Ce comportement alimentaire est caractérisé par un excès régulier tant de la quantité
placée dans l’assiette que de la mise en bouche (grosses cuillerées, rythme élevé des
bouchées, mastications brèves). Ce peut être un trait familial. L’hyperphagie prend parfois
un aspect pathologique, ce que traduit la nouvelle terminologie d’« hyperphagie
boulimique » qui se situe au carrefour de l’hyperphagie et de la boulimie décrite plus bas.
Cette entité pathologique n’est pas reconnue telle quelle en France, mais selon les
psychiatres américains, elle serait plus fréquente (3,5 % des femmes et 2 % des hommes)
que la boulimie (1,5 % des femmes et 0,5 % des hommes) et, contrairement à elle, plus
volontiers associée à l’obésité.
Elle se caractérise par au moins deux prises hebdomadaires, mais souvent plus, de
grandes quantités de nourriture. Le repas ou la collation prennent des proportions
déraisonnables allant bien au-delà de la satiété, avec incapacité de s’arrêter. Cependant, ni
le caractère d’obnubilation ni la programmation propres à la crise boulimique ne sont ici
présents. L’hyperphagie est probablement favorisée par des régimes hypocaloriques trop
stricts sans accompagnement psychologique. Elle est en effet associée fréquemment à des
troubles affectifs, que ce soit des troubles de l’humeur ou de l’anxiété.

La crise boulimique
Je me contenterai de la citer ici car elle sera décrite en détail plus loin. Elle n’est pas
associée à une véritable sensation de faim mais à un état de mal-être psychique. Elle

conduit à absorber, dans un état second, des quantités importantes de nourriture, très
chargée en calories, et s’interrompt par l’apparition de douleurs physiques liées à la
distension de l’estomac suivies de vomissements. Elle est précédée habituellement d’une
préparation avec achats d’aliments pendant un moment de solitude. Elle laisse place à un
état d’hébétement puis à un sentiment de honte.

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